Wallons, Flamands
Cette frontière fait suite à la reconnaissance du néerlandais comme une des langues officielles du royaume de Belgique en 1898 et à la revendication du mouvement flamand de posséder un territoire associé à cette langue. Mais si cette revendication peut être considérée comme d'abord flamande, au moins chronologiquement, il ne fait pas de doute que le mouvement wallon très actif au moment de cette fixation et dans le Centre Harmel, la souhaitait aussi. C'est ce que démontre l'ouvrage La décision politique en Belgique. Voyez Histoire de Belgique de 1945 à 1993. Les Flamands la voulaient pour défendre leur langue menacée par l'expansion du français. Les fédéralistes wallons, très influents au sein du PSB mis sous pression par le Mouvement populaire wallon, la voulaient également, sentant bien que la fixation de cette frontière mettait en place deux des éléments de l'État à savoir la population et le territoire, ce qui pouvait être considéré comme une étape vers la constitution d'une entité fédérée appelée Wallonie.
Cette frontière fut fixée entre les provinces flamandes d'une part (Flandre orientale, Flandre occidentale, Limbourg) et wallonnes d'autre part (Hainaut, Namur, Liège) ayant frontière commune. Le Brabant wallon fut également réuni à la Wallonie alors qu'il constituait à cette époque l'arrondissement de Nivelles. Le Brabant fut divisé ultérieurement au sud de Bruxelles entre Brabant flamand et Brabant wallon (appellation qui date d'ailleurs du XVIe siècle), celui-ci étant tout simplement l'arrondissement de Nivelles. Cependant - et c'était aussi une volonté des Flamands et Wallons radicaux - les communes majoritairement francophones de Flandre occidentale comme par exemple Mouscron furent rattachées à une province wallonne (en l'occurrence le Hainaut). Et les communes des Fourons furent rattachées au Limbourg, ce qui suscita ultérieurement l'opposition violente de la population des six villages, le soutien à cette agitation du Mouvement populaire wallon, de la population de Liège puis finalement d'une large majorité des parlementaires wallons qui, tant à la Chambre qu'au Sénat rejetèrent la réunion des Fourons à la Flandre. Le problème des Fourons allait empoisonner la vie politique belge et contribuer à l'ascension politique d'un de leur leader José Happart, qui fut un certain temps l'homme politique le plus populaire en Wallonie et préside actuellement le Parlement wallon.
Les 19 communes formant l'agglomération bruxelloise gardèrent leur statut bilingue.
Wikipedia
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire